Chaque année, plus de 230 millions d'animaux terrestres sont élevés dans des conditions industrielles et abattus pour l'alimentation au Québec. Pourtant, ces animaux sont systématiquement exclus des principales protections prévues par la loi en matière de bien-être animal, et aucun règlement n’encadre la façon dont ils peuvent être traités dans les exploitations agricoles.
Au-delà de ce vide juridique, le ministère chargé de la protection des animaux d'élevage est aussi responsable de la croissance économique et de la rentabilité du secteur agroalimentaire – une situation qui crée d’importants risques de conflits d'intérêts.
Dans ce système, le bien-être des animaux d'élevage est largement privatisé et autoréglementé : c’est l’industrie elle-même qui définit les pratiques permises, indépendamment du degré de souffrance infligé. Ainsi, il est parfaitement légal – et même courant – de castrer un porcelet sans anesthésie, alors que poser ce même geste sur un chien ou un chat pourrait entraîner une condamnation pénale, voire une peine d’emprisonnement.
La SPCA de Montréal veille à faire pression sur le gouvernement pour combler les lacunes majeures du régime actuel et assurer une véritable protection juridique aux animaux d’élevage, notamment en réformant lesinstitutions publiques responsables du bien-être animal et en mettant en place une réglementation détaillée encadrant les conditions de vie des animaux d’élevage;
Ensuite, la SPCA de Montréal soutient une transition alimentaire durable visant une augmentation de l’offre végétale dans les institutions publiques. La clé de ce changement sociétal passe par des politiques publiques et est essentiel au maintien de la biodiversité et de la santé publique.
Finalement, la SPCA de Montréal a mis sur pied un programme d’éducation à la compassion afin de cultiver la tendance naturelle des enfants à éprouver de l’empathie envers tous les animaux – y compris les animaux d’élevage –, sensibiliser les jeunes générations à l’importance de la protection animale et faire évoluer, sur le long terme, la perception qu’a la société québécoise des animaux.